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CONVENTION ICCN-COPEVI : Plusieurs acteurs du Nord Kivu proposent des issues de sortie de crise après les contestations qui ont suivi sa signature

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Dans le but de déclencher les mécanismes pour évoluer dans le processus de compréhension de la convention signée entre l’ICCN (l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature) et la COPEVI (Coopérative des Pêcheurs des Virunga) sur la gestion de la pêche et des pêcheries du Lac Edouard, plusieurs acteurs du Nord-Kivu se sont réunis ce lundi 8 juillet à Goma dans la grande salle du Réseau CREF en vue d’analyser la récente convention.

Cette convention a suscité plusieurs contestations par les populations riveraines du Parc National des Virunga.

Se trouvant préoccupé par cette problématique, le Réseau CREF a organisé une réunion des acteurs à Goma en vue de proposer de solutions palliatives à la crise qui a suivi la signature et ainsi promouvoir le retour de la paix   dans cette contrée

Ont pris part à ces assises la COPEVI , des organisations et la coordination de la société civile de la thématique environnement, des acteurs de la société civile des zones riveraines  du Parc National des Virunga, des représentants de pêcheurs , des organisations de femmes des pêcheurs, les organisations qui mettent en œuvre certains projets dans le paysage Virunga, les associations de femmes vendeuses des poissons à Goma, les ressortissants de Visthumbi vivant à Goma, les médias ainsi que le Secrétariat général du Réseau CREF ;

A l’issue de cette rencontre, les participants se sont convenus qu’il y a une urgence de descente d’une commission mixte pour calmer les différentes tensions au sein des populations concernées. Ils ont également souligné la nécessité de la tenue d’une table ronde multi-acteurs au niveau de la base, ainsi que le développement des mécanismes appropriés de communication pour palier à cette crise.

Pour rappel, après signature de la convention en date du 24 juin 2019, certains acteurs ont été réticents. Des vagues de soulèvements par les communautés riveraines ont suivi. D’après ces dernières, l’accord ne tient pas compte de leurs intérêts.

Les communautés riveraines ont affirmé ne pas avoir été consultées par les membres coopérateurs de la COPEVI lors des discussions qui ont abouti à la convention. Pour elles, plusieurs problèmes ont été enregistrées et méritaient des éclaircissements dans la convention.

Les principaux objets de contestations ont tourné autour de l’appropriation des numéros de pêche par l’ICCN et la COPEVI, le contrat de sous-traitance, les paiements de redevances par les ménages de pêcheurs…

Des analyses faites, il est ressorti que la convention ne donne pas une place considérable aux communautés riveraines pourtant acteurs clés dans sa mise en œuvre. Les participants, ont jugé de la nécessité d’éclaircissement des plusieurs articles de   la convention tels que l’article 35 qui octroie les droits d’exclusivité de pêche à la COPEVI. Pour eux, ceci serait en quelque sorte une obligation tacite et forcée d’adhésion de tous les pêcheurs à la COPEVI ; Ce qui viole la constitution de la RDC sur l’adhésion volontaire à une association. Cet article devra faire objet d’éclaircissement et voire même de révision en vue de définir les mécanismes de collaboration avec les autres pêcheurs qui ne sont pas membres de la COPEVI ;

Une autre question saillante a tourné autour de la catégorisation des résidents d’une pêcherie telle que définit dans la convention. Les participants ont estimé que cette catégorisation risque dans l’avenir d’être à la base de plusieurs conflits au vu des enjeux démographiques et fonciers actuels.

Plusieurs autres articles ont été passé en revue et des propositions d’amélioration ont été faites.

Par ailleurs, le Directeur de la COPEVI, Monsieur PASCAL MUKO a signalé que l’actuelle convention a plusieurs innovations, mais il a souligné qu’étant une œuvre humaine, elle ne peut manquer des imperfections, ni se vouloir venir résoudre tous les problèmes et rencontrer l’entendement de tout le monde.

Il a alors souligné que la COPEVI reste disposé à toutes propositions constructives pour améliorer la convention. Il a également proposé aux organisations de la société civile de se former en comité qui puisse participer à l’élaboration des annexes de la convention.  Signalons que l’autre partie signataire, ICCN, n’a pas pris part à ces assises pour de raison d’empêchement.

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